Jeudi 16 avril, CM2




Bonjour, on travaille encore autour de FMR aujourd'hui afin de pouvoir terminer le livre demain juste avant les vacances. Ensuite (ou avant, comme tu veux), je te propose de revoir une leçon sur l'imparfait de l'indicatif et de faire trois exercices d'entraîenements. Pour FMR, comme pour la conjugaison, le dernier exercice est une petite production d'écrits, libre à toi d'y conscrer du temps si tu le souhaites. Bon courage, à demain.

Fantastique Maître Renard


Lis le chapitre 17 (il y a 18 chapitres en tout)
 
Chapitre 17

Le grand festin

De retour au tunnel, ils s'arrêtèrent et Maître Renard reboucha le trou du mur. Il marmonnait tout seul en remettant les briques à leur place:
- Quel cidre fabuleux! J'en ai encore le goût à la bouche! disait-il. Ce rat, quel effronté!
- Il a de mauvaises manières, dit Blai­reau, comme tous les rats. Je n'ai jamais rencontré de rat bien élevé.
- Et il boit trop, dit Maître Renard en replaçant la dernière brique. Là, voilà. Maintenant, à la maison pour le festin!
Ils saisirent leurs jarres de cidre et par­tirent.
Maître Renard était en tête, suivi du petit renardeau puis de Blaireau. Le long du tunnel, ils couraient... tiens, le tournant menant à l'entrepôt géant de Bunce... tiens, le poulailler numéro 1 de Boggis et puis la longue ligne droite vers l'endroit où, ils le savaient, Dame Renard les attendait.
- Continuez, mes enfants! hurlait Maître Renard. Nous y sommes bientôt! Pensez à ce qui nous attend, à l'autre bout! Voilà qui devrait réconforter la pauvre Dame Renard!
Tout en courant, Maître Renard chantait une petite chanson:
De retour à mon logis
Je retrouverai ma mie!
Elle dansera partout
Dès qu'elle aura bu un coup
Un petit coup de cidre doux!
Blaireau se mit à chanter, lui aussi:
À moitié morte de faim
Dame Blaireau est mal en point!
Mais elle renaîtra tout à coup
Dès qu'elle aura bu un coup
Un petit coup de cidre doux!
Ils chantaient encore dans le dernier tour­nant quand ils tombèrent sur le spectacle le plus merveilleux et le plus étonnant qu'ils avaient jamais vu. Le festin venait de com­mencer.
 Une grande salle à manger avait été creu­sée dans la terre, et, au milieu, assis autour d'une énorme table, il n'y avait pas moins de trente animaux: Dame Renard et les trois renardeaux; Dame Blaireau et les quatre petits blaireaux; Taupe, Dame Taupe et les quatre petites taupes; Lapin, Dame Lapin et les cinq petits lapins; Belette, Dame Belette et les six petites belettes. Poulets, canards, oies, lard et jambons s'amoncelaient sur la table, et tous étaient en train d'attaquer ces mets délicieux.
- Mon ami, s'écria Dame Renard en sau­tant au cou de Maître Renard. Nous ne pou­vions plus attendre! Pardonne-nous, je t'en prie!
Puis elle embrassa le petit renardeau.
Dame Blaireau embrassa Blaireau et tout le monde s' embrassa. Avec des cris de joie, on plaça les énormes jarres de cidre sur la table, et Maître Renard, Blaireau et le petit renardeau s'assirent avec les autres.
Vous vous rappelez sans doute qu'aucun n'avait mangé une miette depuis plusieurs jours. Ils avaient une faim de loup.
Aussi pendant un moment, il n'y eut aucune conversation. On entendait seule­ment le bruit des dents et des mâchoires que faisaient les animaux attaquant le succulent repas.
À la fin, Blaireau se mit debout, leva son verre de cidre et s'écria:
- Un toast! Je veux que vous vous leviez tous et que vous portiez un toast à notre cher ami qui nous a sauvé la vie aujour­d'hui, Maître Renard.
- À Maître Renard! crièrent-ils en chœur, en levant leurs verres. A Maître Renard! Longue vie à Maître Renard!
Alors, Dame Renard se mit timidement sur ses pattes et dit :
- Je ne veux pas faire un discours. Je veux seulement dire une chose: mon mari est fantastique.
Tout le monde applaudit et poussa des vivats. Puis Maître Renard se leva.
- Ce repas délicieux... commença-t-il.
Dans le silence qui suivit, il eut une for­midable éructation. Il y eut des rires et d'autres applaudissements. - Ce délicieux repas, mes amis, continua-­t-il, nous est gracieusement offert par Bog­gis, Bunce et Bean. (Autres vivats et autres applaudissements.) Et je souhaite que vous en ayez profité tout autant que moi.
Il eut encore une colossale éructation.
- C'est meilleur dehors que dedans, dit Blaireau.
- Merci, dit Maître Renard avec un large sourire. Mais maintenant, mes amis, soyons sérieux. Songeons à demain, à après­demain et aux jours suivants. Si nous sor­tons, on nous tuera. Vrai?

- Vrai! crièrent-ils.
- On nous tuera avant que nous ayons fait un mètre, dit Blaireau.
- Ex-ac-te-ment, dit Maître Renard. Mais de toute façon, qui désire sortir? Nous détestons l'extérieur. L'extérieur est plein d'ennemis. Nous sortons seulement parce que nous y sommes obligés, pour chercher
des vivres pour nos familles. Mais à pré­sent, mes amis, nous allons nous organiser différemment. Nous sommes à l'abri dans un tunnel qui mène aux trois meilleurs magasins du monde!
- Oui, c'est vrai, dit Blaireau, je les ai vus.
- Et vous savez ce que ça signifie? Dit Maître Renard. Ça signifie qu'aucun de nous n'aura plus besoin de sortir ! Il Y eut de l'agitation et des murmures dans l'assistance.
- Donc, je vous invite tous, continua Maître Renard, à rester ici, avec moi, pour toujours.
- Pour toujours! crièrent-ils. Mon Dieu! C' est merveilleux !
Et Lapin dit à Dame Lapin :
- Ma chérie, pense un peu! On ne nous
tirera plus jamais dessus, de toute notre vie!
- Nous construirons un petit village sou­terrain, dit Maître Renard, avec des rues et des maisons de chaque côté, des maisons individuelles pour les familles Blaireau, Taupe, Lapin, Belette et Renard. Et tous les jours, j'irai faire des courses pour vous tous. Et tous les jours, nous mangerons comme des rois.
Les vivats qui suivirent ce discours durèrent plusieurs minutes.


Questions :

Souligne ton (ou tes) choix.

1Quand Renard, Blaireau et Renardeau arrivent,
le festin touche à sa fin.
on les attend pour commencer.
le repas a commencé.

2 Dans la grande salle
les enfants sont assis par terre.
tout le monde a un siège.
les parents ont droit à des chaises.
des bougies éclairent la scène.
on mange directement sur la nappe.
les animaux sont rangés par famille.

3 En comptant ceux qui arrivent, les plus nombreux sont
la famille Belette.
la famille Blaireau.
la famille Lapin.
la famille Taupe.
la famille Renard.

Réponds en faisant des phrases.

4 À quoi reconnaît-on les parents Taupe ?


5 Que signifie "porter un toast" ?

6 Mais qu'est-ce qu'une éructation ?

7 Comment les invités manifestent-ils leur enthousiasme ?

8 Écriture 
Décris avec précision (mais sans recopier) le grand projet d'avenir de Renard.

 

Conjugaison, l'imparfait de l'indicatif

des verbes du 3ème groupe et les auxiliaires

Tu as la leçon dans ton cahier ; je te la remets ici :

On forme l'imparfait des auxiliaires et de la plupart des verbes du 3ème groupe à partir du radical auquel on ajoute les terminaisons :
-ais
-ais
-ait
-ions
-iez
-aient

Verbes du 3ème groupe
Je prenais (prendre)
tu allais (aller)
elle craignait (craindre)
il mettait (mettre)
nous voyions (voir)
vous faisiez (faire)
elles voulaient (vouloir)
ils pouvaient (pouvoir) 

auxiliaire avoir
j'avais
tu avais
elle - il avait
nous avions
vous aviez
elles - ils avaient

auxiliaire être
j'étais
tu étais
elle - il était
nous étions
vous étiez
elles - ils étaient

+ je te rappelle que l'imparfait de l'indicatif est un temps du passé qui permet de décrire quelque chose ou d'exprimer des actions qui durent ou qui sont habituelles.

1 Écris ces verbes à l'imparfait en utilisant le sujet demandé
promettre (il)
admettre (nous)
combattre (vous)
soumettre (tu)
abattre (elles)
commettre (je)

2 Conjugue les verbes entre parenthèses à l'imparfait.
Shana et Marylie (apprendre) leurs leçons tous les soirs.
Maël (prendre) son stylo au moment d'écrire ses devoirs.
(Atteindre)-tu le plafond avec tes mains ?
Nathan (coudre) ses vêtements lui-même.
Tu (craindre) ce chien à la gueule baveuse et aux crocs puissants.

3 Observe ce dessin : il représente un animal fantastique qui aurait pu exister il y a un million d'années. Décris-le et imagine son mode de vie en utilisant des verbes conjugués à l'imparfait.