Lundi 6 avril, CM2

Attention : j'ai fait une erreur  vendredi dans la correction en notant le reste des divisions de nombres décimaux. J'ai rectifié pendant le week-end.

Fantastique Maître Renard


Chapitres 10 et 11
(Je remets le chapitre 9 au cas où tu souhaites le relire ou au moins la fin du chapitre) 

Chapitre 9

Maître Renard a un plan.

Pendant trois jours et trois nuits, cette petite attente continua.
- Combien de temps un renard peut-il tenir sans boire et sans manger? demanda Boggis, le troisième jour.
- Plus très longtemps, maintenant, répon­dit Bean.
La faim et la soif le feront bientôt sortir. C'est sûr. Bean avait raison. Dans le tunnel, lente­ment mais sûrement, les renards mouraient de faim.
- Si seulement nous avions rien qu'une petite goutte d'eau, dit l'un des renardeaux. Oh ! papa, tu ne peux pas faire quelque chose?
- Et si on allait en chercher, papa? On aurait une petite chance de réussir, non?
- Aucune chance, coupa Dame Renard. Je refuse de vous laisser monter affronter ces fusils. Je préfère que vous mouriez tran­quillement ici.
Maître Renard n'avait pas parlé depuis longtemps. Assis, tout à fait immobile, les yeux fermés, il n'écoutait même pas ce que disaient les autres. Dame Renard savait qu'il essayait désespérément de trouver une solution. Et à présent, voilà qu'elle le voyait se remuer et se mettre lentement sur ses pattes. Une petite flamme dansait dans ses yeux.
- Qu'y a-t-il, mon ami? demanda-t-elle vivement.
- Je viens juste d'avoir une petite idée, répondit prudemment Maître Renard.
- Quoi, papa? s'écrièrent les renardeaux. Oh ! quoi?
- Allons, fit Dame Renard, dis-nous vite! - Eh bien... dit Maître Renard.
Puis il s'arrêta, soupira, secoua tristement la tête et se rassit. - Elle n'est pas bonne, dit-il, ça ne marchera jamais.
- Et pourquoi, papa?
- Parce qu'il faudrait creuser davantage et aucun de nous n'est assez fort pour cela, après trois jours et trois nuits sans manger.
- Si, papa ! Nous sommes assez forts! s'écrièrent les renardeaux.
Maître Renard regarda les quatre renar­deaux et il sourit. « Comme j'ai de braves enfants! songeait-il. Ils n'ont rien mangé depuis trois jours et ils ne veulent toujours pas s'avouer vaincus. Je ne dois pas les décevoir. »
- Eh bien... Nous pourrions essayer, dit­-il.
- Allons-y, papa! Dis-nous ce que tu veux qu'on fasse! Lentement, Dame Renard se mit sur ses pattes. Plus que les autres elle souffrait de faim et de soif et elle était très affaiblie.
- Je suis désolée, dit-elle, mais je ne crois pas que je vous aiderai beaucoup.
- Reste là, ma chérie, dit Maître Renard.
Nous pouvons nous débrouiller tout seuls.


Chapitre 10

Le poulailler numéro 1 de Boggis

- Cette fois, nous devons creuser dans une direction bien précise, dit Maître Renard, en indiquant un endroit sur le côté et vers le bas.
Ses quatre enfants et lui se remirent donc
à creuser. Ils travaillaient maintenant beaucoup plus lentement, mais avec plein de courage, et, petit à petit, le tunnel commença à s'agrandir. - Papa, j'aimerais que tu nous dises où
nous allons, dit l'un des enfants.
- Je n'ose pas, dit Maître Renard, parce que le lieu que j'espère atteindre est si mer­veilleux que vous deviendriez fous d'exci­tation si je vous le décrivais. Alors, si nous le manquions - ce qui est fort possible- vous seriez horriblement déçus. Je ne veux pas vous donner trop d'espoir, mes enfants. Pendant longtemps ils continuèrent à creuser. Combien de temps cela dura, ils ne savaient pas, car, dans ce tunnel sombre, il n'y avait ni jours ni nuits. Mais à la fin, Maître Renard donna l'ordre d'arrêter.
- Je crois que nous ferions mieux de jeter un coup d'œil au-dessus, maintenant, pour voir où nous sommes. Je sais où je voudrais me trouver, mais de là à affirmer que nous en sommes près. . .
Lentement, péniblement, les renards se mirent à creuser le tunnel vers la surface. Cela montait, montait... Soudain, au-des­sus de leurs têtes, ils rencontrèrent quelque chose de dur. Ils ne pouvaient aller plus loin.
Maître Renard se redressa pour voir ceque c'était.
- C'est du bois! chuchota-t-il. Des planches en bois.
- Qu'est-ce que ça veut dire, papa?
- Ça veut dire, murmura Maître Renard, à moins que je ne me trompe complète­ment, que l'on est juste sous la maison de quelqu'un. Restez tranquilles, pendant que je jette un coup d' œil.
Prudemment, Maître Renard se mit à pousser une des planches. Elle craqua de façon épouvantable et tous se baissèrent, s'attendant à quelque catastrophe. Rien n’arriva.
Alors, Maître Renard poussa une autre planche. Et puis, très, très prudemment, il passa la tête dans l'ouverture.
Il laissa échapper un cri d'enthousiasme.
- J'ai réussi! hurlait-il. Du premier coup! J'ai réussi! J'ai réussi!
Il se glissa à travers l'ouverture du plan­cher et se mit à trépigner et à danser de joie.
- Venez! criait-il. Venez voir où vous êtes, mes enfants! Quel spectacle pour un renard affamé! Alléluia! Hourra! Hourra! Les quatre renardeaux se hissèrent du tunnel et... quel merveilleux spectacle s'étalait à présent sous leurs yeux! Ils se trouvaient dans un grand hangar et le lieu entier regorgeait de poulets. Il y en avait des blancs, des bruns et des noirs, par mil­liers.
- Le poulailler numéro 1 de Boggis ! dit Maître Renard. Exactement là où je voulais aller! J'ai tapé droit dans le mille! Du premier coup! N'est-ce pas fantastique? Qu'est-ce que je suis malin!
Les renardeaux étaient fous d'enthousiasme. Ils se mirent à courir dans tous les sens, en pour­suivant les stupides volailles.
- Attendez! ordonna Maître Renard. Ne perdez pas la tête! Reculez! Calmez-vous! Agis­sons comme il faut ! Avant toute chose, allons boire!
Tous coururent vers l'abreuvoir des pou­lets et avalèrent la délicieuse eau fraîche. Puis, Maître Renard choisit trois poules des plus grasses et, d'un petit coup de mâchoires, il les tua en un clin d'œil.
- De retour au tunnel! commanda-t-il. Allons! Pas de bêtises! Plus vite on partira, plus vite on mangera!
Les uns après les autres, ils se coulèrent dans l'ouverture du plancher et, bientôt, ils se retrouvèrent dans le tunnel sombre. Maître Renard remit très soigneusement les planches à leur place. Il le fit avec grand soin, de telle façon que personne ne puisse voir qu'on les avait déplacées.
- Mon fils, fit-il en donnant les trois poules grasses au plus grand des quatre renardeaux, cours rejoindre ta mère. Dis-lui de préparer un festin. Dis-lui que nous serons de retour en un clin d'œil, dès que nous aurons fini quelques autres petits pré­paratifs...

Chapitre 11

Une surprise pour Dame Renard

Le renardeau courut le long du tunnel, avec les trois poules grasses, de toute la vitesse de ses quatre pattes. Il était fou de Joie.
« Ah, quand maman verra ça ! » songeait­-il. La route était longue mais il ne s'arrêta pas une seule fois et il arriva en courant vers Dame Renard.
- Maman! s'écria-t-il à bout de souffle. Regarde, maman! Réveille-toi et regarde ce que je t'apporte! Dame Renard, plus affaiblie que jamais par la faim, ouvrit un œil et vit les poules.
- Je rêve, murmura-t-elle, et elle referma l'œil.
- Tu ne rêves pas, maman! Ce sont de vraies poules! Nous sommes sauvés! Nous ne mourrons pas de faim!
Dame Renard ouvrit les deux yeux et se redressa vite.
- Mais, mon cher petit, s'exclama-t-elle, où diable. .. ?
- Au poulailler numéro 1 de Boggis ! bre­douilla le renardeau. Nous avons creusé un tunnel qui aboutit exactement dessous! Si tu voyais toutes ces belles poules grasses! Et papa a dit de préparer un festin! Ils seront bientôt de retour!
La vue de la nourriture sembla redonner des forces à Dame Renard.
- Oui, préparons un festin! dit -elle en se levant. Ton père est vraiment fantastique! Dépêche-toi, mon petit, et commence à plu­mer ces poules!
Au loin, dans le tunnel, ce fantastique Maître Renard disait:
- Seconde étape, mes enfants! Celle-ci sera un jeu d'enfant. Tout ce que nous avons à faire est de creuser un petit tunnel de là à là.
- Jusqu'où, papa?
- Ne posez pas tant de questions. Creu­sez!



 Réponds en faisant des phrases.

1 Pourquoi Renard ne veut-il pas dire à ses petits dans quelle direction il creuse ?

2 Mais toi tu le sais. Où cherche-t-il à se rendre ?

3 Pourquoi est-ce vital d'arriver à destination ?

4 Qu'est-ce donc que ces planches que Renard trouve au-dessus de sa tête ?

5 Décris la scène qui montre le bonheur de Renard. Que crie-t-il alors ?

6 Quelle est la chose la plus urgente à faire ?

7 Pourquoi Renard et ses renardeaux ne se mettent-ils pas tout de suite à manger ?

8 Quelle mission est confiée au plus grand grand des quatre renardeaux ?

9 Au début, Dame Renard ne croit pas ce qu'elle voit. Quelle est sa réaction ?

10 Pendant qu'elle prépare un festin, que font Renard et ses renardeaux ?

Français, conjugaison

Retours sur le futur simple.


Tu peux réviser au besoin les deux leçons sur le futur simple de l'indicatif (1er et 2ème groupes / auxiliaires et 3ème groupe)

Exercice 1
Conjugue les verbes au futur simple de l'indicatif à la personne demandée.
Rapetisser (1ère personne du singulier)
Préparer ( (2ème personne du singulier)
Songer (3ème personne du singulier)
Avancer (1ère personne du singulier)
Regretter (2ème personne du singulier)
Persuader (3ème personne du singulier)

Exercice 2
Ecris les phrases au futur simple avec le sujet demandé.
Pour les verbes en -ier, -uer, -ouer, il ne faut pas oublier le "e" qui ne s'entend pas : il distribuera.
Crier à tue-tête (je)
Distribuer le courrier (tu)
Oublier de fermer la porte (toi et Marie)
Avouer son erreur (moi et Alice)

Exercice 3
Ecris ces phrases au futur simple.
Le "y" des verbes en -yer se change en "i" devant un "e" muet : j'essuierai
Les verbes en -ayer acceptent le "y" ou le "i" devant le "e" muet : j'essayerai ou j'essaierai.
Essuyer la vaisselle et nettoyer la cuisine (avec je puis avec nous)
Aboyer à l'entrée et effrayer les visiteurs (avec il puis avec ils)

Exercice 4
Ecris ces verbes au futur à la personne demandée.
Les verbes tels que appeler et jeter doublent le "l" et le "t" : je jetterai, nous appellerons.
Les verbes tels que geler et acheter prennent un accent grave et ne doublent ni le "l" ni le "t" : je gèlerai, nous achèterons.
appeler. geler (1ère personne du singulier)
jeter. acheter (2ème personne du singulier)

Exercice 5
Ecris les verbes de ce poème au futur simple

La blanche école où je (vivre)

La blanche école où je (vivre)
N'(avoir) pas de roses rouges
Mais seulement devant le seuil
Un bouquet d'enfants qui bougent
On (entendre) sous les fenêtres
Le chant du coq et du roulier ;
Un oiseau (naître) de la plume
Tremblante au bord de l'encrier
Tout (être) joie ! Les têtes blondes
(S'allumer) dans le soleil,
Et les enfants (faire) des rondes
Pour tenter les gamins du ciel.
René Guy Cadou



Arts Visuels,

Je te propose de regarder un deuxième dessin animé de Pénélope Bagieu sur la vie de Joséphine Baker :
https://www.france.tv/france-5/culottees/culottees-saison-1/1307277-josephine-baker.html


la bande dessinée

ainsi que les clips de lumni sur la bande dessinée (et en plus l'un d'entre eux est un reportage sur Pénélope Bagieu)
https://www.lumni.fr/video/qui-a-invente-la-bande-dessinee#containerType=folder&containerSlug=tout-sur-la-bd

https://www.lumni.fr/video/comment-fait-on-une-bd#containerType=folder&containerSlug=tout-sur-la-bd

https://www.lumni.fr/video/bd-cinq-raisons-de-decouvrir-penelope-bagieu#containerType=folder&containerSlug=tout-sur-la-bd